Vendredi 14 février c’est la Saint-Valentin. Mais cette fête a-t-elle encore du sens ou est-elle désuète au sein du couple ? Laurence Perrin, conseillère conjugale et familiale dans le Puy-de-Dôme nous donne son point de vue.

Célibataire, en couple depuis peu ou depuis une éternité, le 14 février rime pour beaucoup avec la Saint-Valentin, la fête des amoureux.
Connaissez-vous son origine ?
Les Romains fêtaient les Lupercales du 13 au 15 février. C’était une fête de purification symbole de partage où on sacrifiait un bouc dans une grotte pour symboliser la fertilité. Elle était aussi donnée en l’honneur du dieu des troupeaux et des bergers et marquait la fin de l’hiver. En 494, le pape Gélas 1er va interdire cette fête. Il prend le Saint Valentin comme Saint patron des amoureux et instaure une journée pour lui rendre hommage : le 14 février.

Cela dépend des couples

Mais cette fête a-t-elle encore du sens ?

Laurence Perrin, conseillère conjugale et familiale à Aubière, près de Clermont-Ferrand, nous donne son point de vue. Elle explique : « Fêter ou pas la Saint-Valentin, cela dépend des couples. Ce qui est important, c’est d’avoir des moments à fêter, des rituels. Pour certains, cette fête est importante. Dans une relation, il est important de prendre le temps pour le couple. Dans notre jargon, on dit que le premier enfant du couple c’est le couple lui-même. Il faut entretenir le commun, ce qui fait qu’on est bien ensemble ».

Cadeaux ou pas cadeaux ?

Avec les enfants, justement, pas facile de trouver du temps pour se retrouver lors de la Saint-Valentin. Pour la conseillère conjugale et familiale, il s’agit d’une étape nécessaire. Elle indique : « Il est important pour eux de voir que leurs parents prennent soin d’eux. Les enfants sont les témoins de leur affection, une valeur constructive, sécurisante. Ils se disent que les piliers de la maison prennent soin d’eux et c’est rassurant ». Si l’on souhaite fêter la Saint-Valentin, l’étape cadeaux est-elle un passage obligé ? Laurence Perrin répond : « Les cadeaux ne sont pas obligatoires. Ce qui compte, ce sont les moments de qualité. On peut ainsi programmer un rituel d’avant, ou se balader dans un endroit que l’on a connu. On peut aussi se demander tout simplement comment va l’autre ».

Ce n’est pas tout le monde qui aime la fantaisie
Elle ajoute : « Il faut s’interroger sur ce qui nourrit le couple. Pour certains, c’est la fantaisie, l’imprévu. Pour d’autres c’est tout bonnement se remémorer des choses qui nous font du bien, retourner dans un restaurant où l’on appréciait aller ensemble. Ce n’est pas tout le monde qui aime la fantaisie ». La conseillère conjugale et familiale conclut : « Ce qui est important est de ne pas forcément se comparer aux autres. Il faut trouver ce qui nous fait du bien et ne pas se fixer un objectif de performance »

Par Catherine Lopes

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 >https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/puy-de-dome/clermont-ferrand/vie-couple-faut-il-obligatoirement-feter-saint-valentin-1786647.html?fbclid=IwAR0LxoCdVSP1QtFe1Knki3SjIi4Pyxg-4zsnQMfwAGz5EtwSO5tigKObY_4]