Quand les sites de rencontres sont apparus, on a crié « à la révolution ! ». Mais en réalité, nos ancêtres, pas si lointains, avaient eux aussi le moyen de provoquer des rencontres à distance, grâce aux petites annonces dans le journal.

Au XIXe siècle, la Troisième République met fin à la censure de la presse.

Entre 1881 et 1914, le nombre des journaux triple, et la presse écrite devient le premier média de masse.
Les agences matrimoniales, apparues dès le début du siècle, se servent alors de la presse à grand tirage pour poster des annonces. Une presse spécifique matrimoniale se développe donc, tandis que des particuliers font discrètement publier leurs petites annonces dans la presse générale comme Le Matin, Le Figaro et même Le chasseur français. Car, si tout le monde sait qu’il est possible de trouver un conjoint de cette façon, cela reste très mal perçu...

Au XIXe siècle, c’est une clientèle bourgeoise et surtout masculine qui s’adresse aux agences matrimoniales.
Ces agences enquêtent auprès des couturières et des femmes de chambre qu’elles rétribuent, pour créer une sorte de catalogue des bons partis, à l’insu même des jeunes femmes concernées.
Avant la Première Guerre Mondiale, il n’est pas question d’amour entre les futurs conjoints : on recherche le bon parti. Les petites annonces matrimoniales sont structurées de façon codifiée : un intitulé (jeune fille, monsieur, veuf...), un autoportrait et enfin, les attentes. Les questions financières prédominent. C’est ainsi qu’une belle dote peut effacer « la tâche » d’une jeune fille qui a perdu sa virginité.

Après la première guerre mondiale, la pratique des petites annonces se démocratise et s’amplifie : le marché matrimonial est déséquilibré du fait de la perte de nombreux hommes en âge de convoler en justes noces ; il y a aussi moins de grosses fortunes.
Hommes et femmes, conscients de la situation, changent de stratégie.
Les femmes vont baisser leurs prétentions et accepter des candidats moins attractifs ; tandis que les hommes, eux, vont pouvoir se montrer plus difficiles.
La rédaction de ces annonces laisse aussi percevoir le désespoir des « gueules cassées » comme ce « grand cœur, officier défiguré, correspondrait avec personne douce », ou celui des veuves de poilus ayant perdu leur emploi : alors qu’elles avaient remplacé les hommes pour faire tourner l’économie du pays pendant le conflit, les employeurs leur demandent de regagner le foyer familial et d’élever leurs enfants ; mais, sans travail, elles ne peuvent plus subvenir aux besoins de tous.

Au fil du temps, les annonces deviennent plus légères et plus longues
 : apparaissent des descriptions physiques -surtout lorsqu’une femme désargentée peut compenser ce défaut par une belle plastique- et des remarques sur la vie intimes.
Certains journaux sont réputés pour leurs annonces « dévergondées ».
Le Minitel, dans les années 80, puis Internet vont signer le lent déclin des petites annonces matrimoniales en tant que telles .
Apparus dans les années 1990, les sites de rencontres connaissent une ascension fulgurante et ciblent précisément les profils.

Il se pourrait que nos parents ou nos grands-parents aient utilisé les petites annonces matrimoniales. Mais nous n’en saurons jamais rien : cela appartient à la sphère du privé et l’histoire familiale fait rarement appel à cette mémoire...

Aujourd’hui nous utilisons encore les annonces pour chaque profil, qui sont éditées sur le site internet des agences et aussi sur différents supports :La presse quotidienne régionale, les petits journaux locaux, les réseaux sociaux.
l’ Agence l Oasis a innové en créant des annonces vidéos !
Autant de façons d’envoyer des signaux pour parler aux cœurs à prendre et trouver pour eux la personne qu’ils recherchent .

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