« Les seconds mariages sont souvent meilleurs que les premiers », écrivait Sigmund Freud dans plusieurs de ses textes. Aurait-il vu juste ?

Une étude, menée en 2005 par l’Institut national d’études démographiques en partenariat avec l’Insee sur la durée des deuxièmes unions, confirme en effet les affirmations du psychanalyste.
Aussi, si votre premier mariage s’est soldé par un échec, vous avez toutes les raisons de rester positif(ve)s.

Plus récemment, Sébastien Garnero, psychologue clinicien en explique les raisons. Il décrit deux phases dans la vie sentimentale et parle de relations amoureuses qui ne sont plus forcément pour la vie, mais séquentielles.

La première phase, dite « de construction », qui s’étend sur une dizaine d’années, est une période d’apprentissage de la vie en couple avant de s’engager. « On parle de première union ; mais, en réalité, il y en a eu plusieurs, dans les faits d’entraînement à la séduction, à la sexualité, etc. », précise le spécialiste. Les études de plus en plus longues font que l’insertion professionnelle et sociale est plus complexe. Le concubinage est maintenant admis. Des couples se forment donc pendant la durée des études. La relation est souple et plus légère. Les enfants sont rarement envisagés ce qui facilite la séparation.

La seconde phase, que le spécialiste qualifie d’ « existentielle », est celle de la maturité, autour de la trentaine. Les enjeux ne sont plus les mêmes : on est inséré professionnellement ; une maturité psychique, affective et sexuelle est acquise ; on se connaît mieux, on sait ce qu’on veut et, le plus souvent, le projet est alors de développer sa vie affective, son couple et sa famille.
C’est pourquoi, contrairement à la première, la seconde union est constructive dans la durée, et la volonté de s’engager se concrétise par la naissance des enfants. Cette recherche d’engagement et de stabilité, Sébastien Garnero l’attribue non seulement à une maturité acquise, mais aussi au fait que les partenaires qui s’engagent nourrissent moins cette idée de l’union dite « parfaite », bien éloignée de la réalité quotidienne.

L’augmentation significative du nombre des divorces et ruptures depuis plusieurs dizaines d’années interpelle les chercheurs.

Mais, par ailleurs, le mariage qui était en perte de vitesse depuis quelques décennies, commence à regagner du terrain, même si cela ne se voit pas encore dans les statistiques. Et donc, s’il y a plus de séparations, il y a aussi plus d’unions.


Rien ne peut prédire qu’une deuxième union sera meilleure et plus durable que la première. Cependant, une chose est sûre : les leçons tirées du passé, ainsi que le travail sur soi après une rupture peuvent permettre de mieux aimer et de conduire à une seconde union sereine et durable.

Source :
https://www.medisite.fr/amour-et-sexualite-pourquoi-la-deuxieme-histoire-damour-est-toujours-plus-stable-que-la-premiere.5656109.79.html